Le Fermilab face à son avenir

11 juin 2005

Le Fermilab face à son avenir

Le physicien Pier Oddone prendra le mois prochaine la tête du plus important laboratoire américain de physique des hautes énergies à un moment crucial de son histoire. Le « Fermi Laboratory National Accelerator Laboratory », situé à Batavia près de Chicago, abrite le Tevatron qui est le plus puissant collisionneur de particules au monde. Il le demeurera jusqu’à ce qu’il soit supplanté par les performances du « Large Hadron Collider » (LHC) au CERN. Comment rebondira alors le Fermilab après le LHC ? « Nature » consacre cette semaine deux articles à cette question et à l’important défi que Oddone s’est fixé afin ne pas laisser son laboratoire face à un avenir incertain. L’ambition d’Oddone est de faire du Fermilab le laboratoire d’accueil du futur projet d’accélérateur linéaire électron-positron, « l’International Linear Collider » (ILC). Les performances de cette nouvelle machine dont le design et l’implantation sont encore en discussion dépasseront de loin celles du LHC et feront regagner au Fermilab une place de premier plan au sein des laboratoires de physique des particules. Pour avoir l’ILC, Fermilab devra obtenir du Département de l’Energie américain l’assurance d’un engagement financier sans égal et le soutien de la communauté de physique des particules dans le monde entier. S’il échoue, le Fermilab devra penser à se « réinventer ». Par choix ou nécessité, d’autres grands laboratoires de physique des particules aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon se sont engagés dans une telle réflexion.